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Carnets de route

Rhodes

Nous sommes arrivés à Rhodes comme prévu lundi 30 décembre, après une traversée un peu mouvementée. À l’intérieur du bateau, nous avons vu défiler des gens nauséeux à la recherche de toilettes en toute urgence, la mer étant encore passablement agitée par les derniers jours de tempête. Elouan a lui aussi été malade et nous étions bien contents de toucher terre après ces deux heures de bateau.

Nous avions pour mission de trouver rapidement un pied-à-terre pour accueillir nos amis, Benoit et Gaëlle, venus nous rendre visite pour une semaine de vacances. Nous avons arpenté la vieille ville pendant deux jours, mais n’avons malheureusement rien trouvé à louer. La cité médiévale est magnifique, mais sa splendeur l’a vidée de ses habitants, et une fois la saison touristique terminée, les portes des magasins et des pensions sont closes. Cela a des airs de cartes postales, mais c’est aussi mort qu’un dimanche à Nevers.

Nous avons alors filé jusque Koskinou, à 8 km de là, pour essayer de retrouver le propriétaire d’une villa que nous avions vu quelques mois plus tôt sur Internet. Nous connaissions son nom et savions qu’il était le propriétaire d’une 2CV rouge et noire. Après enquête dans le village, un tavernier nous a finalement conduits jusqu’à sa demeure. Timoléon en sortit tout surpris et se demanda pendant quelques secondes qui étaient ses énergumènes à vélo. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il était bien embarrassé. Aucune de ses maisons n’était prête à recevoir du monde et il partait deux jours plus tard pour passer l’hiver en Indonésie.

le village de Koskinou

Nous avons fini par trouver un arrangement : prendre la maison en l’état pour un prix intéressant. Le lendemain, alors que des orages faisaient rage au-dehors, nous étions encore une fois bien contents de pouvoir regarder les torrents de pluie par la fenêtre.

Nous avons profité des derniers jours avant l’arrivée de nos amis pour procéder à un grand nettoyage de nos affaires comme c’est souvent le cas lorsqu’on s’arrête un peu plus longtemps que d’habitude quelque part. Puis, nous sommes retournés vers la vieille ville pour rejoindre Pierre, Fabienne et Adèle, famille de camping-caristes français, rencontrés à Marmaris et avec qui nous avions passé un peu de temps alors que nous attendions le ferry. Lors d’un goûter crêpes dans le confortable habitacle, nous avions échangé nos impressions sur la Turquie. Pour différentes raisons, Pierre et Fabienne ne partageaient pas du tout notre engouement pour ce pays et attendaient impatiemment de le quitter. Il est étonnant comment les impressions de voyage peuvent être différentes selon les expériences de chacun. C’est encore plus étonnant pour la Turquie puisque la majorité des voyageurs s’accorde sur sa beauté et la gentillesse de sa population. Alors que nous trouvions la nourriture délicieuse, Pierre la trouvait quelconque et sans aucune finesse. Il en était un peu pareil des villes qu’ils avaient traversées, polluées par les chauffages à charbon, elles leur laissaient une image assez quelconque d’un pays dans lequel nous nous sentions bien.

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La vie en camper

Pierre, Fabienne et Adèle ont quitté les Bauges en août dernier pour un périple de 7 mois en Europe. Ils agrémentent leur voyage de pauses régulières dans des lieux où ils offrent leurs services en échange du logis. Adèle a 8 ans et suit l’école par correspondance aidée par sa maman. Ils ont choisi de voyager en camping-car et sont par conséquent totalement indépendants. Le seul problème est que leur véhicule n’est pas pourvu de douche, ils sont donc continuellement en quête d’endroits pour se laver lorsqu’ils ne sont pas arrêtés sur des lieux de volontariat. Nous leur avons naturellement proposé de venir dans notre villa fraîchement louée, histoire de profiter de notre confort intérieur.

Ils nous ont offert en retour de faire le tour de l’île avec eux. Ils avaient compris que la vie en camping-car nous faisait un peu rêver. Fini la sueur et la crainte continuelle d’une météo capricieuse. À bord du véhicule, nous nous sentions un peu comme des châtelains.

Benoit et Gaëlle ont donc eu la surprise de nous voir débarquer à l’aéroport en camping-car avec nos nouveaux compagnons. Nous leur avons fait croire que nous n’avions rien trouvé à louer et que nous allions par conséquent séjourner à 9 dans ce Chausson millésime 1985 grand confort pendant une semaine.

Nous avons finalement rejoint notre petite maison à Koskinou. À la vue du four, Pierre s’est mis en tête de nous concocter de savoureux petits plats et il nous a vraiment gâtés toute la semaine, un fin cuisinier.

Le lundi, nous sommes retournés à Rhodes et avons assisté à la cérémonie de l’épiphanie. Ce jour semble être une institution pour les Grecs. Nous avons pu voir les popes bénir les eaux et jeter un crucifix dans la mer. Puis quelques beaux spécimens de la gent masculine se sont jetés à l’eau depuis le pont d’un bateau afin de récupérer et d’embrasser la croix jetée. Il paraît que cela leur porte chance pour toute l’année.

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Le lendemain, nous avons fêté Noël avec un peu de retard. Adèle a su tenir sa langue et Elouan était tout excité et jouasse à la vue des cadeaux au pied de la branche que nous avions décorée.

 

À bord

Nous avons ensuite embarqué à bord du « Chausson grand confort » pour découvrir un peu plus l’île. Deux jours de franche rigolade, à sillonner les routes, se baigner, admirer de beaux villages et de belles chapelles. Le soir, nous avons bivouaqué au bord de la mer en compagnie d’un autre couple de camping-caristes belge, dévoré des grillades cuites au feu de bois par notre cuistot de service et trinqué au bonheur d’être là, entourés d’amis proches, de voyageurs croisés au hasard des routes, à la belle vie.

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La semaine est passée très vite. Gaëlle et Benoit sont repartis dans leur petit coin de Bretagne, Pierre, Fabienne et Adèle ont embarqué pour la Crète. Elouan était très triste de voir tout le monde partir et particulièrement sa nouvelle amie avec qui il a passé une semaine mémorable. Il nous a dit qu’il était triste, car il n’avait plus d’amis. Ce sont les aléas des rencontres, de la vie d’un petit voyageur.

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De notre côté, nous préparons encore une fois la suite. Rhodes est une belle île, mais nous ne nous voyons pas passer l’hiver ici. La maison que nous avons louée est agréable, mais hormis le centre du village, plutôt préservé, les environs sont inintéressants. Tout le nord de l’île est saccagé par le tourisme de masse.

Nous devions donc trouver un autre plan et nous sommes tombés par hasard sur la description d’une île sur le site de Lonely Planet :

« Cette île magique réunit histoire et traditions, culture et nature, plaisirs de l’exercice physique et de l’esprit, joies de la table et du partage… »

Une description alléchante qui nous a donné envie de voir à quoi ressemblait la Crète de plus près. Ironie du sort, nos amis cyclistes, Patrick & Sophie y étaient il y a un mois, nous aurions aimé les voir, mais nous n’avons jamais pensé jusqu’ici rejoindre cette partie de la Grèce.

Avant de nous y rendre, nous ferons probablement halte à Karpathos et à Kassos, histoire d’en baver un peu dans ces îles montagneuses après nos deux semaines de repos…

Ronan

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Bozburun

Il n’y a pas beaucoup de mystère dans le voyage. Les paysages qui nous font vivre le plus d’émotions sont souvent ceux de montagnes ou ceux de bords de mer. Nous avions eu la montagne en Roumanie, puis la côte en Bulgarie. Cette dernière, quoique bien gâchée par les énormes installations hôtelières, nous avait tout de même procuré beaucoup de joie.

Nous avons maintenant eu droit aux deux réunis. Des montagnes plongeant dans une mer turquoise. Le tout, sans gros hôtel, sans autoroute, sans même de village sur plusieurs kilomètres. Que la mer, à vous donner envie d’y plonger tout habillé. Et la montagne, belle, escarpée, d’abord verdoyante puis de plus en plus nue et aride.

Lorsque je suis venue en Turquie il y a dix ans, j’avais eu le même sentiment de plénitude au bout de la péninsule de Datça. Je tenais absolument à y emmener Ronan. Lorsqu’au début de la Turquie il doutait de la beauté de ce pays, je lui disais « attends, laisse-moi te montrer Datça, tu verras ! »

La péninsule de Bozburun où nous avons passé dix jours est juste en dessous de celle de Datça. Aussi belle, sinon plus, elle a l’avantage considérable d’être moins touristique que la première. Il y a certes beaucoup de petits hôtels, pensions et restaurants, mais la nature ne s’en trouve pas affaiblie, surtout au bout de la pointe. Les quelques villages sont plutôt authentiques, ni beaux, ni laids. On y trouve un nombre considérable de petits chantiers de bateaux. Ils y construisent de majestueuses goélettes en bois, surtout utilisées pour le tourisme sur la côte.

Nous avons choisi cette destination pour deux raisons. Premièrement, notre recherche de températures plus clémentes nous avait fait opter pour des péninsules puisqu’elles bénéficient du même climat tempéré que les îles, nous offrant une différence de 5 degrés la nuit par rapport à la côte. Nous avons eu droit à des nuits autour de 10 à 13 degrés, ce qui nous permet de camper confortablement, ainsi qu’à de magnifiques journées ensoleillées à plus de 20 degrés. Deuxièmement, dans sa « to do list » en Turquie, le Lonely Planet recommande « une balade en voiture ou moto sur les routes escarpées de la péninsule de Bozburun à la découverte de petites criques isolées ». La première partie nous a fait un peu peur, mais l’idée de la deuxième nous plaisait bien. La route serpente bel et bien, entre et sur les basses montagnes, mais nous offre des panoramas vraiment magnifiques.

Notre première nuit au départ d’Akyaka n’était toutefois pas gagnée. Car si nous avons maintenant des nuits assez douces, nous avons failli avoir droit à notre première vraie déconfiture, ou plutôt à de la gelée de campeurs. Partis tard du village, nous avons eu le temps de rouler à peine une dizaine de kilomètres avant de devoir nous arrêter. Ce n’était pas suffisant pour retrouver le bord de mer. Dès que le soleil est passé de l’autre côté des montagnes nous avons compris qu’il allait très froid. La vague de froid n’était visiblement pas tout à fait finie et les 5-6 degrés prévus n’étaient pas au rendez-vous. Après notre premier refus, nous avons opté pour un terrain vague entre deux habitations quelques kilomètres plus loin. La dame à qui nous avons demandé l’autorisation nous a plutôt invités à planter la tente dans leur jardin, entre orangers et mandariniers. Ce que nous avons fait, pendant qu’Elouan jouait à l’intérieur avec les trois enfants. Elle nous a ensuite invités à nous réchauffer lorsque notre campement fut installé. Il faisait 3 degrés dehors. Puis elle nous a servi un délicieux repas, à même le sol, sur une petite nappe près du poêle à bois. Un peu gênés tout de même, nous allions regagner notre campement lorsque le mari est arrivé. Il ne parlait pas plus anglais qu’elle, mais était très ouvert et doté d’une excellente capacité à communiquer. Nous avons compris qu’il rêvait de faire le tour de l’Europe avec sa famille en caravane. Il nous a rapidement mis à l’aise, puis a fortement insisté pour que nous dormions à l’intérieur. D’un côté nous avions déjà monté la tente et ne voulions pas abuser de leur générosité. La maison n’était pourvu que d’un petit salon et de deux chambres. De l’autre côté, il faisait maintenant deux degrés dehors et nous étions certains qu’il allait geler pendant la nuit. Un peu mal à l’aise devant notre refus très catégorique au début, elle a visiblement expliqué à son mari que nous étions partis depuis huit mois, que nous devions savoir ce que nous faisions…. Et bien, si vous saviez ma petite dame ! Nous nous regardions en nous disant « ça va aller ?! Oui oui, ça va aller », mais intérieurement nous n’avions qu’une envie, c’était d’accepter. Ce que nous n’avons pas tardé à faire finalement.

Lorsque nous sommes sortis de sous notre couette confortable et chaude le lendemain matin, nous avons bel et bien trouvé notre tente comme jamais auparavant. Toute blanche et dure. Le sol et la toile étaient recouverts de givre. Nous avions été sauvés in extremis !

Le lendemain nous a également épargné une nuit fraîche sous la tente puisque nous avons dormi chez les parents de Fatih, rencontré à Mugla. Ils vivent à 15 kilomètres de Marmaris, en pleine campagne, avec leurs 50 chèvres, dont la moitié sont des nouveau-nés. Elouan était aux anges devant toutes ces petites têtes adorables et douces qui lui mâchouillaient le blouson. Jannet, la mère de Fatih, aime ses bêtes comme ses enfants et passe ses journées à les couvrir de caresses et de baisers. Nous avons appris avec un certain regret que la chèvre mangée la semaine dernière chez Heja était en fait sa « meilleure amie », morte en accouchant. Elle l’avait distribué, ne pouvant pas supporter l’idée de la manger. Nous non plus finalement…

Comme d’habitude lorsque nous sommes invités, Elouan a tendance à tirer la corde de notre patience et à dépasser les limites, ne se gênant pas pour réclamer la télévision ou quelque chose à manger, pour toucher à tout et s’accaparer d’objets sans notre permission. Il sait qu’il bénéficie de l’immunité de nos hôtes. En effet, la plupart des gens nous empêchent de le gronder puisqu’ils l’autorisent à tout, quand ce n’est pas eux-mêmes qui l’installent devant la télé avec des sucreries à volonté…. Jannet a voulu nous rassurer à ce propos, voyant notre léger agacement devant notre fils un peu excité. Elle nous a expliqué qu’une semaine avant, un couple d’amis étaient passés chez eux avec leurs enfants. Ceux-ci avaient, sous les yeux de leur mère qui n’avait pipé mot, vidé la vaisselle des tiroirs et cassé joyeusement le tout sur le tapis de la cuisine. Après cette terrible épreuve, elle trouvait nos enfants très très sages ! D’après ses dires et contrairement à ce que j’aurais pu imaginer, il semble que beaucoup de petits Turcs manquent de discipline…

Voyageurs

La journée même nous avons rencontré deux cyclistes anglais sur leur chemin du retour, après 15 mois de périple planétaire. Leurs barbes étaient tellement longues que nous aurions pu calculer, comme sur les cornes des chèvres, le nombre de mois depuis qu’ils étaient partis. Ils ne l’avaient jamais coupé depuis leur départ. Nous avons eu la chance d’en apprendre davantage sur leur périple autour d’un plateau-repas de cafétéria généreusement offert par le propriétaire d’une station-service. Grand voyageur de la classe affaires, il était heureux de partager ses expériences avec tant de cyclovoyageurs. Matt et Anthony sont partis en septembre 2012 avec un budget de 3 euros pas jour, ils ont traversé l’Europe de l’Ouest, les États-Unis, l’Australie et toute l’Asie. Ils étaient visiblement arrivés à un point de grande fatigue, mais ils fonçaient jusqu’en Angleterre où ils souhaitaient arriver début février.

D’autres voyageurs ont également croisé notre route cette semaine. Cette fois en camion ! Trois jeunes Français sont arrivés à notre endroit de pique-nique, mardi dernier, sortant d’un énorme camion vert. Nous avons passé la journée avec eux, squattant leur confortable habitacle alors que la pluie faisait rage dehors. Nous avons réalisé l’énorme différence de confort entre leur vie de campeur et la nôtre (ils avaient un poêle à bois, un lit double en mezzanine, un carré avec table, une douche, etc.), de même que le gain de temps dont ils jouissaient, sans avoir besoin de monter et de démonter le campement. Leur facture d’essence était certes plus importante que la nôtre, mais ils ne dépensaient pas un kopek en hébergement, à notre différence. Nolwenn, Ludo et Jean-Batispte (de passage) espéraient se rendre en Géorgie et en Arménie avant de reprendre la route vers l’Ouest. Nous leur avons bien proposé d’échanger nos moyens de transport, mais ils ne semblaient pas très enthousiastes… c’est bizarre !

Mon chien stupide

Après une petite pause en « apart-hotel » à Bozburun, nous avons relancé un cycle de trois nuits de camping sauvage pour nous rendre jusqu’au bout de la péninsule, très peu habitée sur les 15 derniers kilomètres. Un gentil chiant (pardon… chien) en a profité pour nous coller aux fesses, histoire de gambader un peu. Mignon au début, il est vite devenu indésirable. Archi maigre et affamé, il faisait montre d’une grande détermination à vouloir manger notre repas le temps venu. Mais assis par terre avec notre gamelle sur les genoux, il était difficile de virer le chien ! Nous avons donc fini par le nourrir de nos restes de pâtes et de boulgour, à son grand plaisir. Pour nous remercier, il s’est mis en tête de garder nos affaires, en se couchant de tout son long sur l’abside de la tente et bondir en hurlant au moindre bruit… toute la nuit. Le lendemain, nous l’avons regardé avec dégoût faire pipi sur un autre chien et manger le caca de Yanaël. Sa compagnie était déjà un peu moins drôle. Mais la cerise sur le gâteau fut sa roulade sur un cadavre de vache en décomposition. Après cela, nous avons fait mine de lui jeter des cailloux pour éviter qu’il ne s’approche. La pauvre bête ne comprenait plus pourquoi il avait droit à de grands cris et de grands signes de mains plutôt qu’à ses habituelles caresses. Nous avons réfléchi à toutes les stratégies pour nous en débarrasser : l’attacher à une pierre et le jeter dans l’eau, la faire tomber malencontreusement en bas de la falaise, le précipiter sous les roues d’un camion…

La solution s’est finalement présentée d’elle-même puisqu’à notre retour nous sommes repassés à Soyut, son village natal, où il a disparu par enchantement. C’était notre cadeau de noël ! C’est dans ce village que nous avons passé notre non-réveillon dans une petite pension. Un 24 décembre en Turquie c’est comme n’importe quel autre jour de l’année. Et ça nous allait très bien. Pas de fête, pas de nostalgie, pas de gueule de bois ! Mais une belle petite pensée tout de même pour tous les gens qu’on aime, réunis ou pas.

Noël est donc passé sous silence pour nous et pour Elouan. Nous avons préféré retarder de deux semaines l’arrivée du Père-Noël et attendre la venue de Benoit et Gaëlle qui nous rejoignent à Rhodes pour une petite semaine. Nous aurons le temps d’ici là de trouver quelques guirlandes et lumières pour offrir à nos petits princes un peu d’ambiance et de magie, quand même…

Nous attendons maintenant à Marmaris que le vent se calme pour traverser en Grèce. Un violent vent du sud s’abat sur toute la côte depuis trois jours, rendant nos déplacements et nos campements difficiles. Les bateaux prévus ont tous été annulés pour cause de forte mer. Le prochain devrait partir lundi.

Sur ce, nous vous souhaitons UNE TRÈS TRÈS BELLE ET HEUREUSE ANNÉE 2014. Pleine de joyeux moments et de franches rigolades ! Pour ceux qui peuvent se le permettre, un verre de champagne à notre santé nous ferait plaisir ! Nous tâcherons de trouver quelque chose de pas mal à nous mettre dans le gosier pour trinquer à la vôtre !